La malédiction des fins de chasses

Avant de poursuivre plus loin et de vous présenter ce que je pense être la solution de la 520 (notez que j’émets, cette fois-ci, un doute), je voudrais vous faire partager 2 articles et aussi en profiter pour m’épancher sur la malédiction qui m’accable.

Certes, avec différentes équipes, j’ai quand même eu la chance de trouver 4 chasses en 1 an mais, sur les 4 autres chasses que je cherche en ce moment, en équipe ou seul, je suis tout proche du but pour 3 d’entre elles et je ne suis pas capable de concrétiser l’invention (cf. Métrogrife).

La chouette d’or – Vous pouvez, bien sûr, ne pas être d’accord avec ce que j’ai écrit mais, chose que je pense rare, il me semble que j’ai retenu l’attention de quasiment tous ceux à qui j’avais envoyé un mail. C’est déjà une petite garantie que je n’ai pas du beaucoup me tromper. Cependant, depuis maintenant plus de 3 ans, je n’ai pas eu le déclic pour trouver l’énigme ultime qui donne le pile poil.

Frère Guillaume – J’ai pris cette chasse il y a un peu moins d’un an. Avec quelques amis normands, on pense, à juste titre, avoir décrypté les 10 feuillets sauf la moitié d’une énigme qui doit certainement réutiliser l’ensemble des résultats des énigmes précédentes. Tout est sur le forum mais je ferai certainement un récapitulatif sur ce blog prochainement.

Déjeuner sur l’herbe – Chasse régionale, normande aussi, mais la situation est encore pire. Avec quelques amis, on a décrypté également la totalité des 15 énigmes et, ce n’est pas faute d’avoir tout essayé, on ne sait pas quoi faire de l’ensemble. Comme s’il manquait une énigme.

Bref, je cherche le gourou qui pourra exorciser cette malédiction et ce blog est certainement un bon remède.

PS : je suis l’auteur de la plupart des photos qui illustrent ce blog. Ici, il s’agit d’une Folie et je trouvais que le nom donné à cette architecture correspondait bien au sujet de ce post.

650 – L’excellente question sur l’hôtel du Lotus Bleu.

Avec Dabo et Neuf Brisach, nous voilà maintenant projeté dans l’Est de la France. Les choses s’affinent car c’est l’avant dernière énigme avant de trouver la zone où est enterrée la chouette. C’est sans doute l’énigme la plus difficile selon Max mais c’est surtout l’énigme qui confirme la totalité des éléments trouvés dans les énigmes précédentes.

En reliant Dabo à Neuf Brisach, on remarque que le trait a presque la même inclinaison que le manche de la pelle du visuel. Je ne m’attarderai pas sur l’inclinaison exacte du manche de la pelle car elle ne sert pas dans cette énigme et constitue la clé de passage pour l’énigme suivante. Je précise également que c’est bien en suivant le cheminement décrit dans ce post, que j’ai décrypté puis trouvé l’homme à la pelle. Très important : même en ayant le manche de la pelle, je n’avais jamais pensé que l’homme puisse aussi être une partie de la carte de France !

Le titre utilise le verbe « révéler » ce qui invite à « demander notre reste » en utilisant la clé de passage de l’énigme précédente : la droite Bourges-Source de l’Aube qui révèle la Lumière Céleste. Cette droite coupe l’axe Dabo – Neuf Brisach juste à gauche de Sélestat, au niveau de la sortie numéro 17 de l’autoroute A35. C’est le fameux « là » de l’énigme et c’est aussi la main de l’homme à la pelle (rappelons que Max a dit que la position de la main sur le manche n’avait pas d’importance).

2640m (8000 mesures) imposent de se procurer une carte précise (une carte au 1:25 000 convient parfaitement par rapport à la précision demandée) afin de voir ce qu’il y a à l’Est de « là ». Sur cette nouvelle carte, on repère très facilement la bretelle d’autoroute numéro 17 et, à 10,56 cm, on tombe en plein milieu du coeur historique de la ville de Sélestat. Il s’agit maintenant de faire des recherches dans cette ville.

Les Sentinelles, l’Homme à la pelle et le Passage en Revue font immédiatement penser à des constructions militaires. Ayant rencontré la présence de Vauban dans les énigmes précédentes (Neuf Brisach et Phare des Baleines), il est possible que ce dernier ait son mot à dire dans cette énigme aussi. Les silhouettes en arrière-fond indiquent que les sentinelles sont au nombre de 3.

Sélestat a vu la construction de 4 remparts ou enceintes sur une période de 500 ans :

  1. Premier rempart : en 1217, à la demande de l’empereur Frédéric II, dont il ne reste que la porte Basse, encore appelée Tour des Sorcières.
  2. Deuxième rempart : en 1280, une extension du premier rempart dont il reste la porte de la Tour Neuve ou Tour de l’Horloge.
  3. Troisième rempart : première moitié du XVIième siècle dont il ne reste rien.
  4. Quatrième rempart : entre 1675 et 1691, construits par Jacques Tarade et Vauban, sur ordre de Louis XIV. Ce rempart comportait 3 portes monumentales : la porte de Strasbourg, la porte de Brisach et la porte de Colmar. De cette enceinte, il ne reste que la porte de Strasbourg et un mûr de remparts près du quai de la rivière Ill.

Le Passage en Revue donne donc : Sorcières, Horloge et Strasbourg. Pour l’élégance de l’énigme, les 2 chiffres « 7 » du visuel sont chacun sur une silhouette : le S de Sept correspond aux initiales de 2 des portes.

C’est l’Excellente Question qui parle de l’hôtel du Lotus Bleu qui m’a permis de trouver comment utiliser le fruit du décryptage (Strasbourg, Horloge et Sorcières).

  • Question : SI VOUS AVIEZ VOULU INDIQUER QUE L’HOTEL DU LOTUS BLEU ET LA CROIX DE L’ANCRE SONT DES REPERES, AURIEZ VOUS DEMANDE A BECKER DE DESSINER UN LOTUS ET UNE ANCRE BIEN QU’ILS NE FIGURENT PAS AVEC CES NOMS SUR LA CARTE ?
  • Réponse : PAS OBLIGATOIREMENT. SI CET HOTEL ET CETTE CROIX SE TROUVAIENT PAR EXEMPLE SUR UN PORT, LES TEXTES OU LES VISUELS (OU LES DEUX) POURRAIENT FAIRE UNE ALLUSION A UN LOTUS OU A UNE CROIX S’IL N’Y AVAIT PAS D’AUTRE POSSIBILITE DE LES SIGNALER. CECI EST UNE EXCELLENTE QUESTION, ET JE SUIS HEUREUX QU’ON ME LA POSE ENFIN ! J’AI SOUVENT DIT QUE TOUT CE QUE CONTIENT LE LIVRE NE FIGURAIT PAS FORCEMENT  « EN CLAIR » SUR LA CARTE, ET QU’IL Y AVAIT D’AUTRES MOYENS DE SE RENSEIGNER…

La réponse est donc tout simplement Strasbourg. Dans cette ville traversée par le Rhin se trouve la Nef de la Cathédrale Notre Dame de Strasbourg abritant la fameuse Horloge astronomique. Wikipedia indique que cette cathédrale hérite de la fameuse légende du vent soufflant : « autrefois, le Diable survolait la terre, en chevauchant le vent. Il aperçut ainsi son portrait sculpté sur la cathédrale. C’est le Tentateur, en train de courtiser les vierges folles – appelées aussi Sorcières – (Matthieu 25, 1-13), et qui est représenté sous les traits d’un jeune homme séduisant ; son dos s’ouvre et l’on voit en sortir des crapauds et des serpents, mais aucune des jeunes filles naïves auxquelles il s’adresse ne le remarque. Très flatté et curieux, entra dans la cathédrale pour voir si d’autres sculptures le représentaient à l’intérieur. Retenu prisonnier dans le lieu saint, il ne put en ressortir. Le vent l’attend toujours sur le parvis et hurle aujourd’hui encore d’impatience sur les places autour de la cathédrale. Le Diable, furieux, fait le courant d’air, au fond de l’église, à la hauteur du pilier des anges. »

En positionnant la ville de Strasbourg, j’ai tout de suite remarqué qu’elle correspondait à la tête de l’homme à la pelle (et dans sa forme et dans sa localisation sur le visuel). Il ne restait plus qu’à observer que le corps représentait le Rhin (que l’on trouve aussi dans les fameux chiffres), et à relier Strasbourg avec Sélestat pour former la rivière Ill, un bras du Rhin, d’épaisseur égale sur la carte comme sur le visuel. Effectivement, le bras de cet homme n’a aucune forme, il n’a pas de coude et il épouse ainsi exactement la rivière Ill. Et le noir à droite représente la forêt noire en Allemagne. Il s’agit d’une magnifique stéganographie.

L’inclinaison du manche de la pelle est la clé de passage qui servira pour la prochaine énigme.

Remarque post-liminaire : la pelle de la 650 et l’épée de la 470 ont une inclinaison identique, une taille identique et un point d’encrage identique.

560 – La Nef Encalminée et bientôt « tout sera révélé »

Décryptages de base :

  • Le titre « Ad augusta per angusta » signifie « à des résultats grandioses par des voies étroites ». C’est le mot de passe des conjurés à l’acte IV de l’oeuvre « Hernani », de Victor Hugo. Hernani, ville espagnole représentée sur la carte Michelin 989.
  • Carusburc est aussi le nom de Cherbourg, Albion est celui de l’Angleterre, Septentrion est celui du Nord.
  • Neptune, dieu des eaux, est aussi le nom commun du coquillage qui est sur le visuel. Ce coquillage « neptunea antiqua » est en forme de spirale et représente le phare des baleines trouvé dans l’énigme précédente.
  • La Lumière Céleste, c’est aussi « la lumière qui vient du ciel » issue du titre de l’énigme précédente. Comme la pluie « qui vient du ciel » est à l’origine de l’eau des rivières, on comprend maintenant l’analogie Lumière-Rivière de l’IS. La Lumière Céleste est donc la source de la rivière Aube, tout près d’Auberive, dans le pays de Langres.

La « voie étroite » du titre est construite en traçant 2 droites partant de Cherbourg :

  1. la droite Cherbourg – Hernani inspirée du titre laisse le phare des baleines sur la droite.
  2. la droite issue du visuel. Le crayon qui fend l’eau est en train de tracer un trait qui laisse le phare des baleines à gauche. Cette droite se décrypte en inclinant le bord droit du visuel pour qu’il s’applique sur l’axe Golfe Juan – Cherbourg en partant de Cherbourg. La droite ainsi trouvée part plein Sud direction Roncevaux, en passant par la ville de Nantes. La devise de Nantes confirme que l’on est sur la bonne voie : « Favet Neptunus eunti » qui signifie « Neptune favorise ceux qui voyagent ».

Le phare des baleines se trouve ainsi encadrée en plein entre les 2 droites qui forment la « voie étroite ».

Décryptage de la première strophe

« Quand, à Carusburc, tu auras Albion dans le dos,
Cherche l’Ouverture qui révèle la Lumière Céleste.
Ne t’attarde pas, ne demande pas ton reste,
Mais apprête-toi à marcher sur les eaux. »

Pars de Cherbourg vers le Sud, dans la « voie étroite » précédemment définie, en laissant l’Angleterre derrière toi,
Et dirige-toi, sans la croiser car tu t’arrêteras avant, vers la droite qui passe par la ville de Bourges et par la source de la rivière Aube.
Ne cherche pas à en savoir plus sur la droite « Bourges-Source Aube » à ce stade et sache que tu pourras en avoir besoin dans l’énigme suivante,
Par contre, apprête-toi à traverser les mers (tout en restant dans cette « voie étroite »).

Décryptage de la seconde strophe
« Par deux fois, Neptune viendra à ton secours
Et te mènera loin du Septentrion glacé.
Poursuis ta route et n’interromps pas ton parcours
Avant de voir, par l’Ouverture, la Nef encalminée. »

Par 2 fois, le trait, qui ne dépassera pas la « voie étroite » coupera les mers : il traversera la manche puis l’océan Atlantique,
Il te conduira de Cherbourg vers le sud, loin de l’Angleterre.
Arrête ton tracé dès que tu tombes sur le Phare des Baleines (phare qui se trouve avant la droite Bourges-Source Aube),
De ce phare, et en passant par Bourges, tu trouveras la Nef Encalminée.

A ce stade de l’énigme, on sait que la Nef Encalminée :

  • est une entité représentée sur la carte au 1:1 000 000 ;
  • est située sur la droite Phare des baleines – Bourges (après Bourges) ;
  • a des caractéristiques communes avec le phare des baleines ;
  • suggère une construction religieuse ou militaire immobilisée faute de vent ;
  • et, surtout, surtout, surtout, est située à la frontière de la France (clé de passage que j’ai retenue de l’énigme précédente).

Pourquoi cette dernière remarque ? Faisons le bilan des villes déjà trouvées : à part Dabo, toutes sont des villes situées à la frontière de la France. Mieux encore, 2 par 2, toutes passent par Bourges. Ce n’est pas une croix mais une étoile à 6 branches qui se forme et, alors que la Clef sur le Navire Noir Perché est une extrémité de la 3ième droite, la Nef Encalminée est la pointe de la 6ième branche. Un schéma en dit plus long que des mots, je vous laisse apprécier.

Neuf Brisach, ville et citadelle à la fois, remplit toutes les conditions. On remarque au passage que le phare des Baleines et Neuf Brisach ont une forme hexagonale et ont un lien avec Vauban (c’est de la cosmétique, mais l’énigme n’en est que plus belle).

La clé de passage est la droite Bourges-Source Aube que nous n’avons pas utilisée jusqu’à présent.

Dernière remarque concernant l’IS des 3 rendez-vous : cette énigme confirme que le Phare des baleines est bien le lieu des 3 rendez-vous :

  1. La perpendiculaire à la droite Roncevaux-Bourges
  2. La droite Cherbourg-Phare des baleines
  3. La droite Phare des baleines-Bourges-Neuf Brisach

420 – Dabo et les frontières de la France

Le titre nous invite à regarder vers le ciel. Les symboles du visuel sont ceux de 7 des 9 planètes du système solaire : Pluton, Neptune, Uranus, Saturne, Jupiter, Mars et la Terre, de haut en bas sur le visuel. Les nombres figurant dans le texte de l’énigme correspondent à la durée, exprimée en jours, des révolutions de ces planètes autour du soleil. On substitue aux nombres l’initiale de la planète correspondante et on obtient : C’EST LA QUE L’AIGLE IMPRIMA LA MARQUE DE SES SERRES DANS LE SABLE, CENT JOURS AVANT DE SE CASSER LE BEC ET Y LAISSER SES PLUMES.

Avant d’aller plus loin, voici 3 remarques qui ne changent strictement rien au décryptage primaire :

  1. Il manque 2 planètes (Mercure et Vénus) qui auraient toutes 2 pu être utilisées pour le cryptage ;
  2. Comme pour les masses atomiques, les valeurs des révolutions sont discutées d’une source à l’autre et même d’une année de publication à une autre pour une même source ;
  3. Le mot CENT n’a pas été crypté alors qu’il aurait du l’être. Y a t’il un rapport avec les 100 lettres que composent la phrase ?

L’aigle et les « CENT JOURS » se réfèrent à Napoléon, au retour de l’île d’Elbe, quand il débarqua à Golfe Juan le 1er mars 1815. Apollon étant « là », à Golfe Juan (soit au niveau de la mer), il compte 1969,697 mesures vers le zénith, soit une altitude de 650 m. Apollon est le dieu, entre autre, de la lumière, et sa flèche voyage donc à la vitesse de celle-ci : Le jour sidéral = 23 h 56 min et 4 s (soit 86164s). La formule utilisant la vitesse de la lumière donne 300 000m/s * 86164s / 46241860 = 559 km.

Nous utilisons alors le compas du visuel, qui nous incite à tracer, à partir du « N » de Napoléon (c’est-à-dire, ici, de Golfe Juan), un cercle de 55,9 cm de rayon sur la Michelin 989. Ce cercle coupe le cercle (clé de passage) de l’énigme précédente en 2 points (2 distances identiques justifiant l’utilisation d’un compas à pointes sèches comme dans l’énigme précédente) Dabo est la seule de ces 2 intersections situées à 650 m d’altitude. On confirme ce résultat grâce à l’IS « Tour de France » étape du 15 juillet 1993.

Enfin, concernant le titre, il sert bien évidemment à trouver la méthode de décryptage de l’énigme, mais il est surtout une autre façon de présenter la Lumière Céleste de l’énigme suivante. C’est grâce à ce titre que j’ai su ce qu’était la Lumière Céleste, élément essentiel pour trouver un élément de l’homme à la pelle de la 650 !

Golfe Juan se trouve sur l’une des frontières de la France. En visant Bourges, on trouve Cherbourg, une autre frontière de la France. Cette notion de frontière est la clé de passage pour l’énigme suivante. Pour info, sans avoir remarqué cela, je n’aurai jamais trouvé la Nef Encalminée.

Dernière remarque : Max ayant dit que le visuel nre représentait pas une éclipse solaire, j’émets la proposition que c’est un feu de phare maritime dont la tâche sombre est le miroir réflecteur parabolique.

500 – La petite bretelle d’autoroute qui conduit au Navire Noir Perché

Une fois n’est pas coutume, commençons par le madit n°15 du 16 août 1995 :

« LES FAUSSES PISTES SONT CLASSIQUES. C’EST COMME SI VOUS ETIEZ SUR UNE AUTOROUTE, A PLEINE VITESSE. QUELQUE PART, VOUS DEPASSEZ UNE PETITE BRETELLE DE SORTIE SANS VRAIMENT Y FAIRE ATTENTION. PUIS VOUS ARRIVEZ AU BOUT DE L’AUTOROUTE, ET IL N’Y A PLUS RIEN. IL Y A ALORS DEUX SOLUTIONS : VOUS CONTINUEZ TOUT DE MEME SUR UNE VOIE DEFONCEE, PLEINE D’ORNIERES (C’EST UNE FAUSSE PISTE). OU ALORS, VOUS VOUS SOUVENEZ DE LA PETITE BRETELLE D’AUTOROUTE ET VOUS FAITES DEMI-TOUR AFIN DE LA RETROUVER (C’EST LA BONNE PISTE). »

Sachez que 3 semaines seulement séparent ma résolution de cette énigme de mon décryptage de l’homme à la pelle ! Car, effectivement, la petite bretelle d’autoroute est bien ici !

Ut queant laxis : cette phrase latine est le premier vers d’un chant liturgique « L’hymne à Saint-Jean Baptiste » écrit au XIème siècle par le moine Gui d’Arezzo. Cet hymne est à l’origine des notes de musique : la 1ère syllable de chaque vers a donné son nom à une note (à l’exception du dernier où l’on prend les initiales de Sancte et Iohannes) : Ut queant laxis, Resonare fibris, Mira gestorum, Famuli tuorum, Solve polluti, Labii reatum, Sancte Iohannes. Pour l’énigme, nous retiendrons seulement que la notation musicale a une certaine importance dans le décryptage.

Commençons par le texte. Encore une fois, comme pour les autres énigmes précédentes et celles à venir, les décryptages de base sont ceux que tout le monde connaît depuis 1993 ou presque :

  • 2424-42-424-44-224-24-42-24 se décrypte grâce à l’immanquable morse du visuel. 4 vaut point et 2 vaut tiret, ce qui donne CARIGNAN, dans les Ardennes ;
  • 560 606 mesures correspond à 185 km, confirmant au passage la valeur 33 cm pour la mesure ;
  • Puisque Méga = million, on doit absolument utiliser une carte au 1:1 000 000 dont la marque est par ailleurs recommandée par Max dans une IS (carte Michelin n°989).

Ainsi, on trace la droite Roncevaux-Bourges-Carignan, puis on trace la perpendiculaire partant de Carignan et on tombe, aux minuscules erreurs de tracés près, sur Dabo, petit village de Moselle. Au pire, pour ceux qui n’acceptent pas les petites imperfections, Dabo sera confirmé dans l’énigme suivante. Mais pour moi, on le trouve déjà dans cette énigme. Comme la totalité des chouetteurs, on peut se contenter de cette solution : l’équerre du visuel est redondante avec la perpendiculaire du texte, les 18,5 cm visibles sur la règle correspondent au 560 606 mesures du texte et le morse permet de décrypter Carignan. Ainsi soit-il !

Mais cette solution (correcte mais incomplète) n’utilise pas le titre, n’utilise pas la portée musicale, ne répond pas correctement à la définition d’une spirale à 4 centres, n’explique pas pourquoi la règle va vers la mer alors que Dabo en est fort loin (doux euphémisme) et, surtout, surtout, surtout, n’utilise pas le compas à pointes sèches.

Je rappelle donc ici l’usage traditionnel d’un compas à pointes sèches dans la marine : il permet facilement de reporter plusieurs fois (et j’insiste là-dessus en le soulignant) une distance sur une carte ! Jusqu’à présent, nous n’avons utilisé qu’une seule fois la distance de 18,5 cm, entre Carignan et Dabo. Le compas à pointes sèches nous invite donc à reporter une nouvelle fois cette même distance à un second endroit ! Et toute l’astuce se trouve là !

Le visuel nous suggère de procéder à des tracés géographiques à l’aide d’outils scolaires. Encore une fois, on a tout sur les yeux mais autant auparavant les visuels venaient confirmer le décryptage du texte, autant, dans cette énigme, le visuel doit absolument être utilisé à part entière, sans l’aide du texte, car il apporte l’autre partie de l’utilisation du compas à pointes sèches.

Comme je le mentionnais dans mon post sur l’homme à la pelle, ici aussi, le visuel est une partie de la carte de France :

  • Les vagues, à gauche de la portée, représentent l’océan Atlantique ;
  • Les herbes, à droite de la portée, ont la même signification que le vert déjà rencontré dans l’énigme 470, à savoir, la forêt des Landes ;
  • La portée musicale représente la côté sud ouest de la France ;
  • La partie droite de l’équerre représente la droite Roncevaux-Bourges ;
  • Le morse noir représente un élément qui se trouve dans l’océan et qui est le fameux Navire Noir Perché.

Le procédé est assez simple : en faisant glisser l’équerre le long de la ligne Roncevaux-Bourges, repérez le point d’intersection, à 18,5 cm qui, le premier, touche la côte française (au passage, ceci justifie que la règle soit orientée vers la mer). Il s’agit de l’île de Ré ! Il faut être un peu imaginatif mais, grossièrement, le morse perché du visuel a la même forme que l’île. Ainsi, l’île de Ré = le morse noir = Navire Noir Perché !

Pour conclure sur l’île de Ré, 2 derniers points :

  1. L’IS des « 3 habiLes rendez-vous » contient la lettre « L » du mot « habiles » en gras. C’est, selon moi, pour mettre en valeur la lettre d’avant le L, le L lui même et la lettre d’après le L. Les 3 rendez-vous sont sur une ILE ;
  2. Le cryptage en 2/4 nous met la puce à l’oreille vers la musique. Selon moi, 2 et 4 sont là pour encadrer et souligner le 3, qui, selon la notation musicale de la 580 vaut D, soit la note Ré.

Grâce au portrait robot de l’énigme précédente, on sait que la Clef (l’autre élément à trouver dans cette énigme) :

  • est sur l’île de Ré (et non en dehors ou à côté, cela peut paraître idiot mais cela évitera un petit doute) ;
  • a une forme de spirale (certainement une spirale à 4 centres, dont parle justement cette énigme) ;
  • fait resplendir les ténèbres ou, dit autrement, qu’elle éclaire la nuit ;
  • n’est pas représentée sur la carte de France au 1:1 000 000 car elle « se cache ». Un zoom sera certainement nécessaire.

En s’appuyant sur la notation musicale évoquée dans le titre de l’énigme, la tête du compas à pointes sèches (encore lui !) représente une note noire en notation musicale, noire comme le morse et noire comme le Navire de l’énigme précédente.  Cette tête de compas est justement située sur la dernière ligne de la portée en limite entre l’océan et la terre. Attention, la clé de sol a été décalée pour que la dernière ligne de la portée ne soit pas la ligne du Fa comme on peut le trouver couramment mais bien la ligne du Ré ! Max étant musicien, il savait forcément cette astuce. La Spirale à 4 Centres = la Clef = un phare de l’île de Ré. Il n’y a que 2 phares possibles : le phare de Chauveau à l’Est, mais celui-ci n’est pas sur l’île mais juste à côté, dans la mer. Il ne reste donc que le phare des Baleines.

Le phare des baleines est justement à l’ouest de l’île, précisément où se trouve l’intersection à 18,5 cm. Il tire son nom des échouages de cétacés qui se produisaient souvent autrefois sur cette côte de l’île. Il est  d’ailleurs situé sur le territoire de la commune de Saint-Clément-des-Baleines. Le phare actuel date de 1854. Il a été construit à cette époque pour remplacer la vieille tour Vauban de 1682 qui subsiste au nord du phare. L’escalier hélicoïdal (magnifique Spirale, n’est-il pas ?) de 257 marches permet d’atteindre le sommet à une hauteur de 50 mètres. Le foyer de la lanterne est à 57 mètres au dessus des plus hautes mers et la portée lumineuse est d’environ 50 km.

On retiendra 2 caractéristiques très importantes pour la suite :

  1. Il a une forme octogonale ;
  2. Il remplace l’ancien phare de Vauban.

Le cercle tracé à partir de Carignan est la clé de passage et va croiser le cercle tracé dans l’énigme suivante pour confirmer la ville de Dabo.

La conclusion de ce post concerne le madit avec lequel j’ai commencé. C’est peut-être mon interprétation mais l’autoroute dont fait mention Max est la droite Roncevaux-Bourges. On file à pleine vitesse jusqu’au bout de l’autoroute (de la France) à Carignan avant de rejoindre Dabo et s’encalminer là à tout jamais. Sauf si on revient en arrière pour constater qu’il y avait une petite bretelle qu’il fallait prendre avant Bourges pour rejoindre la bonne destination. Culotté le Max, n’est-ce pas ?

600 – Seulement le portrait robot d’une Clef

Al Mar est un mot arabe qui signifie « les Maures ». Ils ont inventé les chiffres que nous utilisons aujourd’hui.

Les fibules sont des objets précieux souvent donnés en présents et comportaient souvent une phrase à destination de son futur propriétaire. Bien que sujette à controverse, celle de Preneste est connue comme le premier exemple de fibule ayant une phrase écrite en alphabet latin dessus. Et c’est ceci, et seulement ceci, qu’il faut retenir pour décrypter cette énigme.

On utilise la clé de passage de l‘énigme précédente en remplaçant les lettres par des chiffres : A=0… Et on obtient : 138,9. 35,5. 253. 19. 79. 40,1. 12. 4. 32,1.238,1. 101,7. 14.23. 51. 126,9. 186,3. 14. 16. 193,1. 31. 167,2.12. 4.

Puis, à partir de culture générale, de niveau collège, on utilise les masses atomiques de la table périodique des éléments pour repasser des chiffres aux lettres :  La. Cl. E. F. Se. Ca. C. He. S.U. Ru. N.Na. V. I. Re. N. O. Ir. P. Er.C. He. Soit : LA CLEF SE CACHE SUR UN NAVIRE NOIR PERCHE.

On notera que 7 éléments comportent de écarts plus ou moins importants entre les masses atomiques utilisées par Max et celles que l’on peut trouver dans différents livres (masses qui peuvent également variées d’une référence à l’autre, et même au sein d’une même référence suivant l’année de publication) : Es, U, Ru, V, Re, Ir et Er. Ces différences (tout comme l’écriture de l’Einsteinium) n’ayant aucun impact sur le décryptage primaire, je ne m’étendrai pas là-dessus dans cette énigme mais il est possible que cela intervienne dans l’extraction des reliquats.

Par contre, on est en droit de se demander pourquoi Max a jeté son dévolu sur la masse atomique plutôt que sur le numéro atomique, qui, lui, n’a jamais été remis en question par les scientifiques. La réponse viendra un peu plus tard… Pour la suite, le concept de Clef issu de la phrase sera notée avec un C majuscule et un « f »  afin de la différencier des clés de passage et des clés musicales.

La phrase nous indique 3 choses TRES importantes :

  1. il nous faudra identifier 2 éléments bien distincts : une Clef d’un côté et un Navire Noir Perché de l’autre ;
  2. l’un de ces éléments se trouve SUR l’autre (et pas l’inverse) ;
  3. la Clef est cachée, ce qui signifie qu’elle n’est pas immédiatement visible sur une carte. Il faudra faire quelques recherches.

A ce stade du jeu, et je l’indiquai dans l’énigme qui parle en premier de la Lumière , il ne s’agit  d’identifier ni la Clef ni le Navire Noir Perché car il n’y a tout simplement pas suffisamment d’éléments. Par contre, on peut d’ors et déjà commencer à brosser le portrait de la fameuse Clef à l’aide du visuel (dans cette énigme, il n’y a aucune information sur le Navire Noir Perché) :

  • La clé dans une main gauche rappelle les instruments de musique de l’énigme précédente qui se jouaient justement de la main gauche, en clé de Fa. On en déduit que la Clef doit certainement avoir une forme de spirale ;
  • Le cercle lumineux derrière la main qui tient la clé fait « resplendir les ténèbres ».  On peut en déduire que la Clef de la phrase mystère doit également avoir la caractéristique d’aider à voir plus clair la nuit. Son cône lumineux s’approchera certainement de ce que peut produire une lampe torche ronde.

La phrase est la clé de passage qui servira pour décrypter l’énigme suivante.

580 – La lumière grâce aux localisations négatives

On commence par remplacer les chiffres par les lettres de l’alphabet correspondantes (A = 1…) : SIMLOSRUOIS = 1… Puis, le bon sens étant celui du contresens, on inverse le tout : 1 = SIOURSOLMIS… Avant d’utiliser les notes de musiques au format anglosaxon issues du visuel (C=DO, D=RE…). Résultat :
1 = BOURGES soit B = 1
2 = CHERBOURG soit C = 2
3 = DIEPPE soit D = 3
4 = EPERNAY soit E = 4
5 = FORBACH soit F = 5
6 = GERARDMER soit G = 6
7 = HERICOURT soit H = 7
8 = ISSOIRE soit I = 8
9 = JARNAC soit J = 9
0 = ANGERS soit A = 0

Le visuel comporte une gamme descendante de si en notation anglo-saxonne (normal car le bon sens est celui du contresens). Le saxophone et la contrebasse sont 2 instruments qui se jouent en clé de Fa (notre fameux Navire Noir Perché ainsi que la fameuse clé tenue dans la main gauche que nous trouverons dans l’énigme suivante).

Le décryptage primaire produit donc une série de 10 villes qui sont à associer avec la clé de passage de l’énigme précédente : « ce n’est le bon chemin que si la flèche vise le coeur ». Ainsi, on doit tracer 10 droites, toutes débutants par Roncevaux et passant par chacune des 10 villes (merci la clé de passage de l’énigme précédente). Sur votre carte, cela ressemble à des tiges de fleurs dans un vase.

Comme tout chouetteur digne de ce nom, je vous invite à prendre la carte au 1:1 000 000. A ce stade, n’importe quelle carte fait l’affaire mais puisque ce sera la carte de référence plus tard, autant la prendre maintenant.

Le titre « Ce n’est le bon chemin que si la flèche vise le coeur » a un corollaire « Ce n’est pas le bon chemin si la flèche vise l’une des 9 autres villes ». Les 9 autres villes sont, tout simplement, des localisations négatives qui ne permettent pas d’identifier la lumière.

On en déduit que la rivière Aube est la seule qui est traversée par le trait Roncevaux-Bourges et pas par un des 9 autres traits partant de Roncevaux (merci également à l’IS sur « les grandes lumières »). Le coq de la 530 chante à l’aube lui aussi et c’est le fameux « élément antérieur » qui pouvait nous mettre sur la bonne piste.

On notera que :

  • la ligne Roncevaux-Forbach coupe également l’Aube mais que cela ne correspond pas à la définition qui veut que ce soit seulement dans l’ordre « Roncevaux » puis « 1 des 10 villes » puis « Lumière » ;
  • la ligne issue de la clé de Fa, représentée par Forbach-Angers, croise l’Aube au même point que la ligne Roncevaux-Bourges ;
  • l’ordre dans lequel les villes ont été numérotées est un détail que je ne commenterai pas ici mais qui contribue à l’élégance de l’énigme.

La solution est donc « Lumière = rivière Aube » et les équivalences lettres-chiffres constituent la clé de passage pour débloquer l’énigme suivante.

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