Comme mentionné précédemment, quasiment toutes les runes sont issues du livre Hobbit de Tolkien. Mais il reste encore beaucoup de questions :

  • 3 runes sont attachées à une clé de Fa en début de portée : est-ce que cela signifie qu’on a affaire à 3 parties distinctes ?
  • La majorité des autres runes se trouve dans la première mesure des portées et la seconde très grande partie tout à la fin des portées. La position sur la portée a-t-elle de l’importance ?
  • Il y a également des rectangles sur différentes lignes, qui peuvent sans doute être remplacés par les notes de musique en notation allemande. S’il s’agit bien de notes de musique, pourquoi utiliser une notation musicale alors que l’alphabet runique était a priori suffisant ?
  • Sur la 9e portée, la rune est l’inverse de celle de l’alphabet de Tolkien qui donne « & ». Mais cette rune existe en revanche dans la bonne position dans l’alphabet proto-germanique et c’est Eihwaz, soit la lettre E. L’auteur s’est-il trompé volontairement ?
  • Le dernier signe n’est pas une rune mais s’approche plus du symbole magique islandais Ægishjálmur. Pourquoi ?

454px-Aegishjalmr.svgEnfin, malgré la certitude de l’alphabet de référence, il est parfois difficile de déterminer la bonne rune. Seules les 9 premières runes sont clairement identifiées : GMSKANBZ.

Que faire avec ce début de crypto ? Une des propositions est d’utiliser la fameuse machine allemande Enigma utilisée pendant la seconde guerre mondiale. Pour avoir utilisé une fois cette machine complexe, soit Les paramètres de configuration (rotors et connexions) de la machine ne sont visiblement pas écrits en clair sur la partition, soit ils sont carrément manquants parce qu’ils sont sur un autre document que je n’ai pas.

Ou bien il s’agit d’une autre méthode… et voici ce que je pense : la partition représente une carte de l’Allemagne. Et chacune des runes est un lieu important aux yeux de l’auteur à l’époque de sa création.

Ce qui me fait écrire cela est Ægishjálmur. Il est fort à parier que ce symbole magique islandais représente le fameux « Nid d’aigle ». Dixit Wikipedia : « Martin Bormann fait construire le Kehlsteinhaus, à Obersalzberg, non loin du Berghof, la résidence de Hitler près de Berchtesgaden dans les Alpes bavaroises, à toute proximité de la frontière autrichienne. Il en fait cadeau au Führer pour son 50e anniversaire. »

Et surtout, tout comme Ægishjálmur, il se situe à l’extrémité, en bas à droite sur la carte de l’Allemagne ! Reste à replacer les autres runes sur la carte d’Allemagne. Fastidieux travail qui, une fois réalisé, apporte-t-il vraiment quelque chose ?

Dernière proposition : GMSK serait les initiales des 4 villes précédemment trouvées : soit Glücksburg-Mittenwald-Säckingen-Kühlungsborn soit Glücksburg-Mittenwald-Säckingen-Königsstuhl. Nous verrons dans le prochain post ce que nous pourrions en faire.

En revanche, une bonne question est de savoir comment Martin Bormann aurait pu connaître ce livre. En effet, le roman est publié en 1937 au Royaume Uni. Il attire rapidement l’attention des éditeurs étrangers  et à l’été 1938, peu avant le début de la Seconde Guerre mondiale, la maison d’édition allemande Rütten & Loening, souhaitant publier Le Hobbit dans son pays, écrit à Tolkien pour s’enquérir de ses éventuelles origines juives. Trouvant les lois de ségrégation nazies « démentes » et leur doctrine raciale « totalement pernicieuse et non scientifique », Tolkien écrit à son éditeur pour lui signaler son refus de toute traduction allemande dans ces conditions. C’est en 1957 seulement que le Hobbit sort en Allemand.

A ma connaissance, Martin Bormann ne parlait pas anglais. En revanche, sachant que le Hobbit a d’abord été écrit pour les enfants et sachant que Martin a eu 10 enfants, on peut supposer qu’ils avaient une nounou anglaise (je n’ai pas réussi à avoir l’information) qui aura parlé des runes de Tolkien. Ou mieux encore, une nounou Islandaise qui connaissait le fameux symbole magique.