Avec Dabo et Neuf Brisach, nous voilà maintenant projeté dans l’Est de la France. Les choses s’affinent car c’est l’avant dernière énigme avant de trouver la zone où est enterrée la chouette. C’est sans doute l’énigme la plus difficile selon Max mais c’est surtout l’énigme qui confirme la totalité des éléments trouvés dans les énigmes précédentes.

En reliant Dabo à Neuf Brisach, on remarque que le trait a presque la même inclinaison que le manche de la pelle du visuel. Je ne m’attarderai pas sur l’inclinaison exacte du manche de la pelle car elle ne sert pas dans cette énigme et constitue la clé de passage pour l’énigme suivante. Je précise également que c’est bien en suivant le cheminement décrit dans ce post, que j’ai décrypté puis trouvé l’homme à la pelle. Très important : même en ayant le manche de la pelle, je n’avais jamais pensé que l’homme puisse aussi être une partie de la carte de France !

Le titre utilise le verbe « révéler » ce qui invite à « demander notre reste » en utilisant la clé de passage de l’énigme précédente : la droite Bourges-Source de l’Aube qui révèle la Lumière Céleste. Cette droite coupe l’axe Dabo – Neuf Brisach juste à gauche de Sélestat, au niveau de la sortie numéro 17 de l’autoroute A35. C’est le fameux « là » de l’énigme et c’est aussi la main de l’homme à la pelle (rappelons que Max a dit que la position de la main sur le manche n’avait pas d’importance).

2640m (8000 mesures) imposent de se procurer une carte précise (une carte au 1:25 000 convient parfaitement par rapport à la précision demandée) afin de voir ce qu’il y a à l’Est de « là ». Sur cette nouvelle carte, on repère très facilement la bretelle d’autoroute numéro 17 et, à 10,56 cm, on tombe en plein milieu du coeur historique de la ville de Sélestat. Il s’agit maintenant de faire des recherches dans cette ville.

Les Sentinelles, l’Homme à la pelle et le Passage en Revue font immédiatement penser à des constructions militaires. Ayant rencontré la présence de Vauban dans les énigmes précédentes (Neuf Brisach et Phare des Baleines), il est possible que ce dernier ait son mot à dire dans cette énigme aussi. Les silhouettes en arrière-fond indiquent que les sentinelles sont au nombre de 3.

Sélestat a vu la construction de 4 remparts ou enceintes sur une période de 500 ans :

  1. Premier rempart : en 1217, à la demande de l’empereur Frédéric II, dont il ne reste que la porte Basse, encore appelée Tour des Sorcières.
  2. Deuxième rempart : en 1280, une extension du premier rempart dont il reste la porte de la Tour Neuve ou Tour de l’Horloge.
  3. Troisième rempart : première moitié du XVIième siècle dont il ne reste rien.
  4. Quatrième rempart : entre 1675 et 1691, construits par Jacques Tarade et Vauban, sur ordre de Louis XIV. Ce rempart comportait 3 portes monumentales : la porte de Strasbourg, la porte de Brisach et la porte de Colmar. De cette enceinte, il ne reste que la porte de Strasbourg et un mûr de remparts près du quai de la rivière Ill.

Le Passage en Revue donne donc : Sorcières, Horloge et Strasbourg. Pour l’élégance de l’énigme, les 2 chiffres « 7 » du visuel sont chacun sur une silhouette : le S de Sept correspond aux initiales de 2 des portes.

C’est l’Excellente Question qui parle de l’hôtel du Lotus Bleu qui m’a permis de trouver comment utiliser le fruit du décryptage (Strasbourg, Horloge et Sorcières).

  • Question : SI VOUS AVIEZ VOULU INDIQUER QUE L’HOTEL DU LOTUS BLEU ET LA CROIX DE L’ANCRE SONT DES REPERES, AURIEZ VOUS DEMANDE A BECKER DE DESSINER UN LOTUS ET UNE ANCRE BIEN QU’ILS NE FIGURENT PAS AVEC CES NOMS SUR LA CARTE ?
  • Réponse : PAS OBLIGATOIREMENT. SI CET HOTEL ET CETTE CROIX SE TROUVAIENT PAR EXEMPLE SUR UN PORT, LES TEXTES OU LES VISUELS (OU LES DEUX) POURRAIENT FAIRE UNE ALLUSION A UN LOTUS OU A UNE CROIX S’IL N’Y AVAIT PAS D’AUTRE POSSIBILITE DE LES SIGNALER. CECI EST UNE EXCELLENTE QUESTION, ET JE SUIS HEUREUX QU’ON ME LA POSE ENFIN ! J’AI SOUVENT DIT QUE TOUT CE QUE CONTIENT LE LIVRE NE FIGURAIT PAS FORCEMENT  « EN CLAIR » SUR LA CARTE, ET QU’IL Y AVAIT D’AUTRES MOYENS DE SE RENSEIGNER…

La réponse est donc tout simplement Strasbourg. Dans cette ville traversée par le Rhin se trouve la Nef de la Cathédrale Notre Dame de Strasbourg abritant la fameuse Horloge astronomique. Wikipedia indique que cette cathédrale hérite de la fameuse légende du vent soufflant : « autrefois, le Diable survolait la terre, en chevauchant le vent. Il aperçut ainsi son portrait sculpté sur la cathédrale. C’est le Tentateur, en train de courtiser les vierges folles – appelées aussi Sorcières – (Matthieu 25, 1-13), et qui est représenté sous les traits d’un jeune homme séduisant ; son dos s’ouvre et l’on voit en sortir des crapauds et des serpents, mais aucune des jeunes filles naïves auxquelles il s’adresse ne le remarque. Très flatté et curieux, entra dans la cathédrale pour voir si d’autres sculptures le représentaient à l’intérieur. Retenu prisonnier dans le lieu saint, il ne put en ressortir. Le vent l’attend toujours sur le parvis et hurle aujourd’hui encore d’impatience sur les places autour de la cathédrale. Le Diable, furieux, fait le courant d’air, au fond de l’église, à la hauteur du pilier des anges. »

En positionnant la ville de Strasbourg, j’ai tout de suite remarqué qu’elle correspondait à la tête de l’homme à la pelle (et dans sa forme et dans sa localisation sur le visuel). Il ne restait plus qu’à observer que le corps représentait le Rhin (que l’on trouve aussi dans les fameux chiffres), et à relier Strasbourg avec Sélestat pour former la rivière Ill, un bras du Rhin, d’épaisseur égale sur la carte comme sur le visuel. Effectivement, le bras de cet homme n’a aucune forme, il n’a pas de coude et il épouse ainsi exactement la rivière Ill. Et le noir à droite représente la forêt noire en Allemagne. Il s’agit d’une magnifique stéganographie.

L’inclinaison du manche de la pelle est la clé de passage qui servira pour la prochaine énigme.

Remarque post-liminaire : la pelle de la 650 et l’épée de la 470 ont une inclinaison identique, une taille identique et un point d’encrage identique.