Le texte ajouté à la partition

Wo Matthias Die Saiten Streichelt
Edelweiß Über Schwarzwald
Kein Wasser Kalt
Predigtstuhl Kreuz u. Kranz
Nordost Die Krone
Enden der Tanz

La traduction à peu près exacte est :
L1 – Où Matthias frotte les cordes
L2 – Edelweiss sur la Forêt Noire
L3 – Pas d’eau froide
L4 – La chaire de croix et de guirlande
L5 – Nord-Est de la couronne
L6 – soit « terminent la danse » , soit « Extrémités de la danse »

MittenwaldComme vu précédemment, « Où Matthias pince les cordes » donnent facilement Mittenwald. Mais qu’en est-il des autres phrases ? Certaines phrases ne contiennent pas suffisamment d’information à elles-seules et doivent donc être associés à celle du dessus ou du dessous. Ce qui me conduit à faire le découpage suivant : L1 seule, L2 & L3, L4 seule, L5 seule et enfin L6 seule. Au passage, des amis parlant allemand ont précisé ma traduction (merci à eux) et ont jugé que ce texte était du mauvais allemand. A priori, le secrétaire particulier d’Hitler est quelqu’un d’éduqué. Mais sachant que Bormann a abandonné l’école pour travailler dans une ferme, ce texte peut donc être dudit auteur.

5384290870_cdd12304b5_o« Edelweiss au dessus de la Forêt Noire » nous invite à chercher un lieu en Forêt Noire allemande. La fleur Edelweiss est un symbole national suisse depuis le 19ème siècle.  Combinée à « Pas d’eau froide », on cherche donc une ville thermale en Forêt Noire et en limite de la frontière suisse. Seule Säckingen (je retiens le nom en vigueur en 1945 et non celui qui est valable depuis 1978) répond à tous les critères. En revanche, il est intéressant de noter que cette ville est nationalement connue depuis 1854 pour un livre s’appelant « le trompettiste de Sackingen ». Säckingen, tout comme Mittenwald et comme la partition en elle-même ainsi que la fin du texte, semble être sur le thème de la musique. Notons enfin que le père de Martin Bormann était un joueur de trompette.

KönigsstuhlL4 nous invite à rechercher une chaire en hauteur qui permet de dominer comme dans une église. L’endroit en question est, selon moi, « Königsstuhl“ qui signifie la chaire du roi, situé à 118 m avec une magnifique vue sur la mer baltique dans le Jasmund National Park à Stubbenkammer. Cet endroit tire son nom de plusieurs légendes liées à des rois (cf. wikipedia en anglais ou allemand).

Cependant, n’ayant pas d’explication pour guirlande et croix, j’ai aussi retenu Kühlungsborn, sur les bords de la mer baltique. Et ce pour plusieurs raisons : cette ville est connue pour ses plages recouvertes de « basket chairs » et pouvant ressembler à des guirlandes. Cette ville est sur la limite de l’Allemagne et commence par un K et je vous expliquerai plus tard en quoi c’est intéressant. En revanche, je n’ai pas de raisons pour les croix.

Petite mise à jour : Predigtstuhl Kreuz u. Kranz correspond plutôt bien à Bad Reichenhall. Il y a un site appelé Predigtstuhl surmonté d’une croix dont on accède par le plus vieux téléphérique au monde construit en 1928. La guirlande pourrait très bien être le téléphérique. Dernier point positif : Bad Reichenhall est situé à la frontière avec l’Autriche et son orchestre philharmonique de 1868 a une certaine réputation.

Pour résumer, L4 me donne soit Königsstuhl soit Kühlungsborn.

Pour L5 « Nordost Die Krone », notons qu’il n’y a pas de roi et donc pas de couronne en Allemagne. il s’agit donc d’un lieu qui est forcément proche du Danemark lui-même situé entre la « Nordsee » (la mer du Nord) et la « Ostsee », la mer Baltique en allemand. Ici, je retiens le château de Glücksburg, résidence royale du Danemark et l’un des châteaux le plus connu d’Europe du Nord. Avec un peu d’imagination, l’Allemagne est une tête de profil regardant à droite, avec Berlin comme oeil et la bouche ouverte mangeant la République Tchèque. La couronne « Danemark » est donc bien sur la tête.

« Extrémités de la danse » m’a tout de suite fait penser à la chouette d’or et ses 4 villes situés aux frontières (Cherbourg, Roncevaux, Golfe Juan et Carignan) sans compter les 2 autres issues de mes décryptages (phare des baleines et Neuf Brisach). Bref, prendre les limites du terrain de chasse est un grand classique et « la marche impromptue » semble ne pas y déroger. Les 4 lieux que je trouve sont bizarrement situés aux frontières de l’Allemagne, aux extrémités de la partition. Une coïncidence ? Une orientation involontaire de mes recherches ? Peut-être, mais c’est ce que je retiens ici.

A l’issu de ce premier décryptage, je pense que Karl creuse au mauvais endroit. Mais surtout, il est fort à parier que le secrétaire d’Hitler s’est inspiré du lieu d’habitation des Hobbits (la Terre du Milieu, avec des tentatives de récupération des nazis et contre lequel Tolkien s’est d’ailleurs battu) et l’a juxtaposé avec le mythe de la Terre Creuse (également très apprécié par les nazis). Bref, les montagnes du centre de l’Allemagne me semblent symboliquement un joli terrain pour y cacher quelque chose. Et ce « M » solitaire entre les portées 5 et 6 ne se trouve-t-il pas dans une position proche du milieu de la partition ? « M » ne signifie-t-il pas Mitte, milieu en allemand ?

Les 3 parties à décrypter et le « M »

Pour continuer dans mes réflexions, je ne pense pas que la partition en elle-même soit importante. Le musicien n’étant pas si connu, il serait surprenant que  les notes et textes soient d’une quelconque utilité. Personnellement, je retiens donc 3 parties :

  • La partie textuelle
  • La partie runique
  • Le crypto de la fin

Mais avant de s’attaquer à ces 3 parties, voici mes remarques concernant le « M » tout seul entre les portées 7 et 8. Pourquoi est-il dans une autre police de caractère ? Que fait-il ici ? En zoomant, on remarque que c’est effectivement un ajout. Pile au niveau de la pointe. D’après mes recherches, cette lettre était disponible sur les machines à écrire allemandes de cette époque. Et était utilisée sur les timbres lors de la grande inflation. La signification de cette lettre seule et dans une autre typographie m’échappe mais visiblement Karl pense que c’est l’initiale de Mittenwald (cela pourrait être plus simplement le M de Martin Bormann).

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Cette ville est effectivement ce que l’on trouve derrière la première phrase : Wo Matthias Die Saiten Streichelt (Où Matthias pince les cordes). En référence au luthier Matthias Klotz qui a son mémorial dans ladite ville au sud de l’Allemagne. De là à croire que le trésor est quelque part là-bas ? C’est aller bien vite en besogne et c’est, selon moi, le syndrome classique de débutant ayant trouvé un début de texte. Dans la chouette d’or, cela signifierait qu’on irait creuser à Bourges. Karl cherchant donc à Mittenwald, c’est pour moi une autre preuve qu’il n’y a pas (trop) d’embrouilles dans son histoire.

Enfin, Karl ayant eu visiblement le document depuis plusieurs années, il a été également atteint d’un autre syndrome : celui classique du chasseur coincé et frustré qui, en donnant ce qu’il a, aimerait plus savoir qu’avoir. Combien de chasseurs (dont moi) ont donné leurs idées de décryptage à défaut de trouver la vraie solution. Cette réaction est encore, selon moi, une autre preuve de son intégrité (et une autre preuve pour ne pas acheter son livre).

L’énigme de la Marsch-Impromptu

doc_pastorsletter_origKarl Hammer est un photographe et écrivain hollandais. Son auto-portrait sur son site internet prête à sourire : surnom de « Flipper le dauphin » ou de « Rembrandt de la photographie » (comment peut-on mettre ces 2 surnoms dans une même page ?). C’est, toujours selon son site web, un initié dans la radio et la TV avec certainement des qualités pour trouver les bons sujets qui passionnent le grand public (et les trésors en sont certainement un). Et bizarrement, il se présente enfin comme un journaliste d’investigation quand il s’agit de l’énigme. Le titre est-il important pour  rendre la chose plus crédible ?

Selon Karl Hammer, Martin Bormann aurait écrit l’énigme en 1945 sur la partition de Marsch-Impromptu du compositeur Gottfried Federlein. Le secrétaire personnel d’Adolf Hitler l’aurait ensuite confié à un aumônier militaire avec pour mission de livrer la précieuse partition à Schwartz, le trésorier du parti travaillant à Munich. Perdue entre Berlin et Munich, Karl Hammer n’a jamais précisé comment il a retrouvé la partition. Il est possible qu’il soit tombé dessus lors de ces recherches pour l’un de ses livres (« Les larmes du loup » dont le sujet parle des diamants d’Hitler) à moins qu’il ait eu l’idée d’une énigme en recherchant justement sur le sujet.

Mais sait-on seulement si la partition cache le lieu du trésor des nazis ? Pourquoi pas un autre trésor ou une autre chose ? Et pourquoi forcément un lieu et non un message ? Que sait-on de l’auteur ? La partition date-t-elle vraiment de l’époque ? A-t-elle été retouchée par un tiers ? Est-elle complète ? En recherchant rapidement, j’ai déjà trouvé des erreurs dans les runes : est-ce volontaire ? Karl a t’il tout dévoiler sur son site ou bien des petites informations supplémentaires ont-elles volontairement été dissimulées dans le livre ?

Il y a beaucoup de questions en suspend et il est difficile de vérifier toutes ces informations depuis son seul ordinateur. On est donc tenté d’acheter le fameux livre et donc de remplir les poches de Karl. Car s’il s’agit effectivement du trésor des nazis, pourquoi viendrait-on réclamer 15 000 euros supplémentaires alors qu’on en obtiendrait certainement plus à vendre l’histoire à un autre auteur ?  Ainsi pourquoi n’aurait-il pas écrit cette énigme lui-même, pour vendre son livre sur la quête ou pour vendre ses autres livres ou pour se refaire un nom ?

Cela commence à faire beaucoup de mystères autour de l’énigme, me direz-vous. Alors pourquoi m’y suis-je mis (sans acheter le livre) ? Sauf erreur de ma part, il n’y a pas d’incohérence historique ni concernant Gottfried Harrison Federlein (1883–1952), l’auteur de la partition, qui pourrait même être l’auteur de l’énigme, ni concernant la méthode de cryptage runique. Effectivement, une rapide recherche nous dirige vers les runes utilisées par J. R. R. Tolkien dans son oeuvre le Hobbit publié en… 1937 !

D’autres indices jouent en la faveur de l’intégrité du « journaliste d’investigation ». Bien avant la promotion réalisée par Karl en 2013, en janvier 2008, quelques chercheurs avaient commencé à échanger sur un forum hollandais. Par ailleurs, puisqu’il a investi sans succès dans des fouilles à Mittenwald, c’est qu’il croit beaucoup à ce document.

Pour conclure, je dois avouer que les runes tirées du Hobbit de Tolkien m’ont bien plu. Runes qui, selon wikipedia, étaient utilisées symboliquement par les nazis. A l’époque, pour décrypter la partition, il fallait donc être en possession d’un livre qui n’a pas été autant écoulé à cause du rationnement du papier pendant le Seconde Guerre Mondiale. Les 2 grands défis à relever sont de replacer l’énigme dans son contexte historique, géographique et dans une langue et différente de la mienne.

La chasse au trésor du Mont Saint Michel

Pour la deuxième fois, et avec quasiment la même équipe que la première fois (Manu, Rachel, Pépite, Opportun et Emmanuelle), nous avons remporté la 8ème édition de la chasse du Mont Saint Michel. Encore une fois une excellente ambiance, un temps bien Normand et beaucoup de cogitations. Merci à cette sympathique équipe qui ne se forme que pour cette occasion. Nous partirons en août prochain en croisière sur un voilier de 10 personnes autour des îles de Jersey et Guernesey. Bravo encore à l’équipe organisatrice et merci à l’équipe d’Howarde, de Ludo14000, de la Pégase Team, de Soushinou, de Luciole et tous ceux que j’oublie (et je sais que j’en ai oublié) pour votre sympathie.

QUESTION No 30 DU 1996-08-23

C’est une question qui me concerne personnellement. Ne comprendrons que ceux qui savent un peu plus de moi. Désolé pour les autres.

TITRE: QUESTION PERSONNELLE
Votre pseudo MAX VALENTIN a-t-il un lien avec un personnage celebre ayant pu vous inspirer pour la realisation de laA chasse ? PRIAM
NON. J’AI CHOISI « MAX » PARCE QUE C’ETAIT COURT (JE N’AVAIS PAS VRAIMENT ENVIE DE SIGNER « AMITIES — JEAN-CHRYSOSTHOME »), ET J’AI TROUVE « VALENTIN » DAS UN ANNUAI- RE. AMITIES — MAX

Un aide-mémoire bien utile

Voici un article que je souhaitais relayer depuis longtemps et qui est à destination de tous les auteurs. Ceux qui veulent se lancer, bien sûr, mais aussi ceux qui se sont lancés ou qui se lancent encore avec peu de succès.

Je sais qu’il n’est pas facile de se remettre en question mais on ne peut pas dire que l’année 2011 fût un bon cru en terme de qualité de chasses au trésor. Personnellement, j’ai rarement été autant frustré. Les auteurs, certains étaient débutants, d’autres (malheureusement) n’en étaient pas à leurs premières chasses ni leurs premières erreurs, ont accumulé les boulettes volontaires ou non.

Alors voici un document très rapide qui leur est destiné. Normalement tout y est.

Vademecum

Mais vous pouvez aussi retrouver cet article dans l’excellent webzine de ChAT : http://www.chasses-au-tresor.com/organisateur/organiser-une-chasse-au-tresor

Une double cache pour le final terrain ?

Voici un idée que je vous soumets : et si le final terrain se passait en 2 étapes ? La SS ne donnerait pas la localisation de la chouette en bronze mais la localisation d’une petite boite toute proche de la cache. Cette boite contiendrait des indications finales pour creuser.

Cela pourrait expliquer que, je cite de mémoire, « le final de la chasse ne ressemble à aucun autre que Max a créé ultérieurement » et expliquerait ce madit :

QUESTION No 27 DU 2001-11-30

TITRE: SENS OBLIGATOIRE SUITE

BJ MAX.A QR21 EN COURS VOUS DITES QUE SI L’ON RETOURNE EN PELERINAGE SUR LA CACHE ON Y IRA SANS DOUTE AUTREMENT.N’EST-IL PAS POSSIBLE, AYANT LA SUPERSOLUTION ET LA 2EME CARTE,DE S-Y RENDRE DES LA PREMIERE FOIS AUTREMENT? TENACE.

NON, TENACE ! A VOUS DE DEDUIRE DE CETTE REPONSE CE QU’IL FAUT EN DEDUIRE ! ET BRAVO, VOUS AVEZ POSE LA BONNE QUESTI ON ! AMITIES AMUSEES — MAX

La grande question est donc « pourquoi mettre une double cache » ? Je vous soumets juste des propositions.

  • Première possibilité : la cache du bronze est dans un endroit tellement anodin qu’il faut bien plus que quelques reliquats pour expliquer où creuser au centimètre près. La boite contiendrait donc une feuille explicative. La boite pourrait, elle, se trouver tout proche d’un lieu habité et permettait à Max d’être averti quand quelqu’un serait très proche de trouver le bronze (l’histoire des 2h).
  • Autre possibilité. Max a toujours dit qu’il ne fallait ni boussole, ni chaine d’arpenteur. Mais, dans l’hypothèse d’une double cache, Max aurait très bien pu mettre boussole et chaine dans une boite sans pour autant se contredire. Le chasseur n’aurait plus qu’à les utiliser pour savoir où creuser.
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